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Enseignement agricole De multiples atouts à valoriser

 (©Terre-net Média // Source données : ministère de l'agriculture)

Aujourd'hui et dans les prochains jours, plus de 200 000 élèves, étudiants et apprentis font leur rentrée au sein d'un peu plus de 800 établissements publics et privés de l'enseignement général, technique et supérieur agricole. L'occasion de faire le point sur les principales évolutions, réformes, priorités et données chiffrées pour l'année scolaire 2019. Et de rappeler les atouts de l'enseignement agricole en termes de pédagogie et d'insertion professionnelle notamment.

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L'enseignement agricole accorde une large place aux enseignements concrets et à la conduite d'expérimentations et de projets divers. (©Science Photo, Fotolia)
 

Ce lundi 2 septembre 2019, ou dans les jours qui viennent selon les cas, c'est la rentrée pour 208 727 élèves de la 4e à la terminale, étudiants en BTSA ou école d'ingénieurs et apprentis de l'enseignement général, technique et supérieur agricole. Selon les dernières données du ministère de l'agriculture qui le pilote et y a consacré 37 % de son budget en 2017, le second réseau éducatif de France accueille en effet cette année 138 363 collégiens et lycéens, 35 278 étudiants et 35 086 apprentis au sein de 807 collèges/lycées situés sur tout le territoire, privés sous contrats pour près des trois quarts (60 % des effectifs), de centres de formation d'apprentis et de 19 établissements d'enseignement supérieur préparant aux diplômes de vétérinaires, d'ingénieurs agronomes et de paysagistes, publics à 60 % eux.

L'origine socioprofessionnelle des élèves s'est beaucoup diversifiée ces dernières décennies : en 1985, quatre sur dix étaient des enfants d'agriculteurs et de salariés agricoles, contre un sur dix aujourd'hui, 46 % des effectifs étant désormais représentés par des enfants d'ouvriers et d'employés. 46 % également sont des filles et celles-ci sont dorénavant majoritaires dans l'enseignement supérieur.

Retrouvez ci-dessous tous les chiffres clés de l'enseignement agricole pour cette rentrée 2019 :

 

Parcoursup et la réforme de l'apprentissage au menu

Quelles sont les nouveautés de cette rentrée 2019 ? Tout d'abord, les certificats de spécialisation, les formations post-Bac d'un an par apprentissage et les écoles privées d'ingénieurs ont intégré Parcoursup. 1 067 formations y sont incluses en 2019. Autre chantier : la poursuite de la mise en place de la réforme de l'apprentissage, en vigueur depuis le 5 septembre 2018, qui vise à augmenter le nombre d'apprentis et de CFA (centres de formation par apprentissage), même si dans ce domaine, l'enseignement agricole est plutôt un bon élève, l'effectif d'apprentis ayant doublé en 20 ans. Cette loi étend principalement jusqu'à 30 ans l'âge pour prétendre au dispositif et simplifie les démarches et l'accès aux aides pour les entreprises et les jeunes.

Une formation large mais personnalisée, concrète, avec l'acquisition de savoirs et de savoir-être

Cette nouvelle rentrée donne, par ailleurs, l'occasion de rappeler que l'enseignement agricole dispose d'un certain nombre d'atouts, qui sont aujourd'hui peu connus en dehors du monde agricole, notamment par les professeurs et conseillers d'orientation de l'éducation nationale et par les personnels des les centres d'information et d'orientation.

Une excellente insertion professionnelle

Surtout, le taux de réussite aux examens atteint 87,2 % (plus de 80 000 diplômes décernés en 2018, dont près de 30 000 baccalauréats) et 6 diplômés sur 10 (CAP, Bac pro, BTSA) poursuivent leurs études. Le taux d'insertion professionnelle est également très bon : 82 % après un Bac pro (conduite et gestion de l'exploitation agricole - système à dominante culture et agro-équipement principalement), 90 % après un BTSA (productions animales et technico-commercial essentiellement) et 93 % après des études supérieures longues. À diplôme et spécialité identiques, les diplômés ayant suivi la voie de l'apprentissage trouvent plus vite un emploi. Quant aux ingénieurs, 82 % sont embauchés au bout de six mois, la moitié en CDI, un taux qui monte à 100 % pour les vétérinaires un an après leur entrée dans la vie active. Il faut dire que l'enseignement dispensé permet de former des agriculteurs et des professionnels du secteur hautement qualifiés et capables de s'adapter aux nombreux enjeux qui se posent actuellement dans la plupart des filières.

L'enseignement agricole a malgré tout encore un challenge de taille à relever : se faire davantage connaître pour attirer davantage de jeunes vers les formations qu'il propose. C'est pourquoi le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a initié avec les ministres de l'éducation et du travail, une vaste campagne de promotion au dernier Salon de l'agriculture, sur les réseaux sociaux pour l'essentiel et en particulier sur Snapchat : 2 millions de personnes ont été touchées et les stories ont été vues 200 000 fois pendant le Sia. Début septembre, un site internet devrait voir le jour.

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